September 03, 2025

00:21:02

Tout le monde aime la nouveauté et le changement dans l’alimentation

Tout le monde aime la nouveauté et le changement dans l’alimentation
Couture dans le mid
Tout le monde aime la nouveauté et le changement dans l’alimentation

Sep 03 2025 | 00:21:02

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Show Notes

La chronique de Sylvain Charlebois: Le début de la fin des grandes multinationales alimentaires ?
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Episode Transcript

[00:00:00] Speaker A: Couture, dans le mythe. [00:00:05] Speaker B: Avec Pierre Couture et Nick Cloutier. Radio X. Ouais ben là c'est le témoignage, Commission Galant, c'est le témoignage de l'ancien bras droit de François Legault, Yves Ouellet, qui est rendu patron de l'AMF. Encore un qui connaît rien entendu, rien vu, rien su... [00:00:26] Speaker C: Je savais pas. C'est vague. [00:00:28] Speaker B: C'est très vague. [00:00:29] Speaker C: Très vague. [00:00:30] Speaker B: Ma mémoire me fait défaut. [00:00:31] Speaker C: Je me souviens pas. [00:00:32] Speaker B: C'est bon. Il est là, notre chroniqueur Sylvain Charlebois. Le faux de Professeur Sylvain, comment vas-tu? [00:00:39] Speaker A: Je suis là, puis je peux vous rassurer messieurs, je ne vous boycotte pas. Je vous écoute. Je me promène en Bésic tout de même, mais malgré ça, j'écoute la radio pareil. Radio X est là dans ma vie. [00:00:56] Speaker B: Voilà, dans l'univers. Sylvain, il y a plein plein d'affaires qui bougent rapidement. Heinz Craft, là, je pense que Warren Buffett a perdu patience. Ça se peut-tu? [00:01:07] Speaker A: En 2015, Warren Buffett avec ses amis brésiliens, 3G Capital, lui était propriétaire de Heinz, achetait Kraft pour créer la méga entreprise Kraft-Heinz qu'on connaît aujourd'hui. Et puis là, tout d'un coup, je ne sais pas si tu as vu l'action de Kraft-Heinz depuis une dizaine d'années, les choses stagnent chez Kraft-Heinz. Ils ont de la difficulté à augmenter les ventes. Les marges demeurent à peu près les mêmes. On croyait à l'époque qu'on était pour créer des synergies entre le détail, entre différentes divisions, le service alimentaire. Ce n'est pas vraiment arrivé. Il y a eu plusieurs problèmes. L'inflation, bien sûr. Il y a aussi l'effet ozambique. On en parle beaucoup dans ce secteur. Et puis là, on croit maintenant que « big is not always beautiful ». être gros et grand et fort, ça ne va pas laisser m'en dire efficace. Fait que là, on voit depuis quelques temps, quelques entreprises annoncer des divisions. [00:02:17] Speaker B: On l'a parlé la semaine dernière, Keurig, Dr. Pepper. [00:02:20] Speaker A: Oui, on s'en parlait la semaine passée. C'est un peu la même chose. Dans le contexte de Dr. Pepper, Keurig, on achetait une autre entreprise hollandaise. Et là, on annonçait aussi en même temps qu'on séparait la division café versus la division non-café. Dans ce cas-ci, dans le fond, ce qu'on fait, c'est qu'on sépare la division service alimentaire versus division détail, finalement. On ne connaît pas le nom des entreprises, mais c'est ce qu'on va faire chez Kraft Heinz. Finalement, on avoue qu'on a peut-être fait une erreur en 2015, mais si on regarde à l'époque Kraft et Heinz, je pense qu'on va voir deux entreprises un petit peu différentes, Ils vont quand même se rassembler un petit peu. [00:03:06] Speaker B: On va faire des spin-offs. Et ça, c'était la grande idée de tout rassembler sous le même toit. Coca-Cola, c'est la même affaire. Buffett est actionnaire très important de Coca-Cola. Et quand tu regardes toutes les divisions, il y aurait peut-être un ménage à faire. Pepsi, même chose. D'après moi, on assiste à un recentrage, puis on va élaguer. [00:03:28] Speaker A: Oui, et il y a quelques années, en fait, il y a quelques mois, si tu te souviens, Pierre, je parlais de Kellogg's. Kellogg's et Kelanova, en fait, on a fait un peu la même chose. On a divisé pour mieux régner, finalement. C'est un peu ça la mode ces temps-ci. Moi, j'ai l'impression, ce qui est intéressant pour les gens qui nous écoutent, c'est que j'ai l'impression qu'on voit le début de la fin des grandes multinationales. Évidemment, l'effet Trump fait en sorte que les opérations se nationalisent. On regarde les pays au lieu de regarder les régions. Comme l'Amérique du Nord, par exemple, ou l'Europe ou l'Asie. On va regarder les États-Unis, le Canada. l'Allemagne en Europe, la France différemment, puis on va peut-être, disons, régionaliser ou localiser les opérations davantage. Alors, est-ce que c'est un gain? À mon avis, à long terme, je pense que oui, parce qu'on va probablement, parce que moi, je ne sais pas vous autres, On voyage. Surtout en Amérique du Nord, la bouffe, ça ressemble pas mal. C'est la raison première, c'est qu'on a des multinationales un peu partout. Mais là, j'ai l'impression qu'en régionalisant les opérations, on pourrait commencer à avoir une différenciation au niveau de l'offre alimentaire à long terme, ce qui est souhaitable à mon avis. [00:04:51] Speaker B: Oui, parce qu'on a vu dans les dernières années, on a tout centralisé avec des techniques où la bouffe se ressemble d'un bord puis de l'autre. Tu vois chez McDo ici ou McDo aux États-Unis, un peu partout dans le monde, c'est toute la même affaire. [00:05:05] Speaker A: Absolument, à part en Europe, on vend de la bière, c'est sûr qu'il y a des différences. Il y a des différences ici et là, mais en gros, On voit un peu la même chose. Moi, je ne pense pas que c'est une mauvaise nouvelle. C'est juste une nouvelle qui pourrait être intéressante à long terme. Parce que moi, je pense que tout le monde recherche une variété, des changements, des nouveautés. Si on tente d'offrir à la planète à peu près la même chose, Ça vient plate pour tout le monde, surtout dans la bouffe. [00:05:43] Speaker B: C'est l'achat local aussi. Il commence à y avoir des joueurs locaux qui prennent de la place. Peut-être que tout le monde s'est écoeuré des formules et de la bouffe toute faite d'avance. [00:05:51] Speaker A: Moi, je visite l'usine Kraft Heinz à Montréal, à Mont-Royal. En fait, c'est la seule usine Kraft Heinz au Canada maintenant. Eux, ils fabriquent le fromage en crème Kraft qu'on connaît, le beurre d'arachide et le ketchup aussi. Les discussions que je vais avoir avec eux, c'est de savoir, bon, la restructuration va ressembler à quoi à Montréal? Comment ça va affecter vos usines? Parce que je ne sais pas, Pierre, si tu as été à cette usine-là, mais c'est une méga-usine. [00:06:21] Speaker B: Oui, ça a été, tu sais, ils ont fait du recentrage à plusieurs reprises, là. [00:06:27] Speaker A: Bien, c'est ça. Puis en plus, Lamington a fermé. Ça, c'est avec l'annonce d'hier de Crafthouse, j'ai pensé tout de suite à Lamington, parce que Lamington a payé le gros prix. Ils ont perdu leur usine là-bas. et les producteurs agricoles, les producteurs tomates, il n'y avait plus de clients. La communauté s'est prise en main, a décidé de réinverser dans l'usine et aujourd'hui on fait de la pâte à tomates pour French's et même pour Kraft Heinz en passant. [00:06:54] Speaker B: Qui est redevenue client, c'est drôle. [00:06:56] Speaker A: Oui, exactement. C'était vraiment bizarre, c'était vraiment une belle histoire à Leamington. Mais l'Emington n'est pas ce que l'Emington était en 2015. Au lieu de 500 ou 600 emplois, je pense qu'il y a 300 emplois. Donc, c'est une plus petite usine. Mais la fermeture de l'Emington, en fait, est un peu L'héritage, en fait, c'est les conséquences de l'achat de Warren Buffett et de 3G. [00:07:27] Speaker B: Oui, on l'a recentré, exactement. Mais y'avait-tu un Doug Ford à l'époque pour faire un show, un stunt, puis appeler au boycott? As-tu vu ça passer? [00:07:37] Speaker A: Eh oui. [00:07:38] Speaker B: Qu'est-ce qu'il se passe? [00:07:39] Speaker A: Vous avez vu ça, vous autres? [00:07:40] Speaker B: Ben oui, écoute, le Crown Royal. [00:07:42] Speaker A: Est-ce qu'il se passait pas mal d'affaires au Québec avec le go? [00:07:45] Speaker B: Oui, mais là, Doug, quand il pète les câbles de même, puis il se met à vider une bouteille de whisky en pleine conférence de presse, il appelle au boycott total. [00:07:54] Speaker A: Je pense qu'il a bu une bouteille de whisky avant de faire ça. Je pense. [00:07:58] Speaker C: Il a goûté. [00:07:59] Speaker B: Lui, c'est le capitaine du Canada. Faut pas oublier, lui, c'est peut-être le prochain premier ministre du Canada. Il veut devenir premier ministre. [00:08:07] Speaker A: J'étais mal à l'aise. Je sais pas, j'étais vraiment mal à l'aise pour plusieurs raisons. D'abord, D'abord, Crown Royal, ça appartient à la compagnie Diago, qui est une compagnie britannique, c'est une compagnie d'Angleterre, qui a décidé de fermer l'usine en Ontario qu'en bouteille pour desservir quel marché? Le marché américain. Parce que Diago a fait, et puis en passant, c'est pas une nouvelle qui date d'hier, ça fait des années qu'ils en parlaient, qu'ils pensaient, parce qu'on envisageait justement déménager, mais les tarifs de Trump ont incité la compagnie d'aller de l'avant. Mais Diago est toujours en train de produire du Crown Royal au Canada. Il y a une usine, bien sûr, au Manitoba, qui ditille, qui fait le produit. Et tout ça est embouteillé où? Au Québec, à Valleyfield. C'est un produit canadien. Premier ministre Ford dompe un produit canadien qui va continuer à être canadien. [00:09:09] Speaker B: Ça, c'est spécial, pareil. Parce qu'il quitte l'Ontario, donc c'est une crise de bébés gâtés. [00:09:14] Speaker A: C'est ça, exactement. Ce qui me fait vraiment peur, les gars. Ce qui me fait vraiment peur. Moi, je suis correct avec les gens qui veulent boycotter ci, boycotter ça. C'est leur choix. C'est leur choix. S'ils veulent aller sur Reddit et encourager leur leurs concitoyens et concitoyennes à boycotter certains produits, ça c'est leur choix. Mais quand on voit un premier ministre, quand on voit une société d'État bannir certains produits, ou encourager un boycott contre un produit, c'est là que je vois un gouvernement être archimoraliste, trop moraliste, choisir des gagnants et des perdants. [00:09:53] Speaker B: Trop dans nos vies aussi. [00:09:54] Speaker A: Oui, exactement. Alors, si je suis un investisseur à l'extérieur de l'Ontario, puis je vois ça aller, moi je ne veux pas un jour, si je prends une décision qui ne plaira pas Queen's Park à Toronto, moi je ne veux pas que ma marque soit massacrée sur les zones comme ça. C'est incroyable. Mais le pire de tout ça, le pire de tout ça, c'est que les sondages maintenant en Ontario donnent raison à Doug Ford. Les gens pensent que c'était une bonne idée qui dompe du Crown Royal en pleine conférence de presse. Moi, des fois, je perds la map. [00:10:28] Speaker B: Mais c'est ça la même gang qui ont voté pour Mike Carney « Elbows up ». [00:10:32] Speaker A: On va faire des contre-tarifs. [00:10:35] Speaker B: On va battre les Américains. Puis là, on s'aperçoit qu'après quatre mois, on a mangé une méchante volée. [00:10:40] Speaker A: Exactement. On sait bien que Doug Ford n'est pas vraiment un premier ministre conservateur. Il est très, très, très près de Mark Carney. C'est probablement la même gang. Je trouve que c'est un geste extrêmement, extrêmement dangereux et dommageable pour la réputation de l'Ontario. L'Ontario ne veut pas. C'est 16 millions de personnes. C'est 40 % du Canada. [00:11:07] Speaker B: Écoute Sylvain, le temps file, l'avenir des trousse-repas, ça c'est aussi là, on avait vu ça monter. [00:11:13] Speaker A: Achetez-vous ça vous autres? HelloFresh? [00:11:16] Speaker C: Non. [00:11:16] Speaker A: Chef's Plate? [00:11:17] Speaker B: Non. Je l'ai fait quelques fois, mais j'ai pas trippé. [00:11:21] Speaker A: Ouais, c'est... [00:11:22] Speaker B: C'est comment que ça s'appelle? GoodFood? [00:11:23] Speaker A: GoodFood, c'en est un autre, ouais. [00:11:25] Speaker B: Mais lui c'est prêt à cuisiner, là. Il est pas pré-cuit, là. Faut-tu cuisiner en plus? [00:11:31] Speaker A: Ben c'est comme Ikea, mais dans la bouffe. [00:11:35] Speaker C: Ouais. [00:11:36] Speaker B: Il faut que tu montes quand même ton meuble. [00:11:40] Speaker C: J'espère que le plein est plus clair. [00:11:43] Speaker A: Au moins, les restants, tu peux les manger. Si c'est des restants, il faut que tu les jettes. Il y a cinq ans, juste avant la pandémie, on a sondé les Canadiens. On leur a demandé s'ils utilisaient des trousses-repas. 8,5 % du monde utilisait ce repas de façon régulière, donc au moins une fois par semaine. On est rendu à 8,5 %. [00:12:09] Speaker B: OK. Puis la pandémie a peut-être amené un marché là, parce que je sais que pendant la pandémie, ces actions-là de ces compagnies-là, à la base, ça montait beaucoup. [00:12:16] Speaker A: Ça montait énormément. Puis moi, ce que je trouve intéressant, c'est qu'il y a quand même une clientèle, il y a quand même un marché, mais le marché n'a pas pris tant de place que ça. Dans le fond, on a calculé au laboratoire en 2020 quelle est la valeur du marché. C'est à peu près entre 500 et 700 millions. Là, on est rendu à peu près à 1,5 milliard de dollars. Mais l'argent d'aujourd'hui, avec la publicité, puis tous les coupons qu'on reçoit, puis les investissements, Le secteur comme tel ne fait pas tant d'argent que ça. Tu as juste à regarder l'action de Goodfood. [00:12:54] Speaker B: Oui, Goodfood, le CEO est parti. Le PDG a annoncé son départ récemment. [00:12:58] Speaker A: C'est ça. Donc, tu vois que ce n'est pas facile de faire de l'argent. Est-ce qu'il va y avoir de nouveaux joueurs? Je ne pense pas. Est-ce que les trousses de repas vont rester? Probablement. On a vu beaucoup de restaurants tenter leur chance, comme Saint-Hubert, par exemple, qui a envoyé des trousses repas. Tu pouvais recréer l'expérience Saint-Hubert chez vous. Il y a d'autres chaînes qui l'ont fait, mais ça n'a pas fonctionné. [00:13:17] Speaker B: Non. [00:13:18] Speaker A: Mais je pense que c'est une bonne idée, mais ça coûte cher. C'est vraiment la raison première pourquoi les gens n'adoptent pas ces trucs-là. Ça coûte cher et c'est l'emballage aussi qui dérange. Il y a de l'emballage. [00:13:31] Speaker B: Pas à peu près, mais il va y avoir une consolidation dans le secteur de promo, c'est ça qui s'en vient. [00:13:37] Speaker A: Moi, j'ai l'impression que oui. Donc, les trois grands dans le secteur, c'est Chessplate, Goodfood et puis HelloFresh. HelloFresh, c'est une méga-entreprise de l'Europe. Je ne pense pas qu'elle va disparaître. [00:13:48] Speaker B: Elle va manger. [00:13:48] Speaker A: Elle va manger. [00:13:49] Speaker B: C'est ça. [00:13:50] Speaker A: C'est ça. [00:13:50] Speaker B: Moi, Goodfood, après moi… C'était à suivre. Goodfood pourrait se faire avaler. [00:13:55] Speaker A: Oui. Et carrément, carrément. [00:13:58] Speaker B: Voiture électrique, la Chine, tu nous dis, avec le Canada, on pourrait, avec le canola, parce que là, il y a des contre-mesures. Nous, on a passé 100 % de contre-tarifs sur les voitures électriques chinoises. Il n'y en a pas une qui roule ici, là. [00:14:10] Speaker A: Allez, avez-vous allumé votre chandelle pour NordVault, pour le décès de NordVault? [00:14:15] Speaker B: Non. [00:14:16] Speaker A: Le nouveau projet. [00:14:17] Speaker B: Non, puis il y a un autre chandelle qui s'en vient, le Nemaska lithium. Ça, c'est dans le lithium. À date, on a mis 1 milliard, le Québec, là-dedans. [00:14:24] Speaker A: Ta batterie est un château de cartes, on se l'est dit déjà. C'est un château de cartes. Et ce château de cartes-là, on le protège, en fait, au profit de nos agriculteurs qui tentent de vendre des produits. Justement, hier, je rencontrais des gens de la Chine à Montréal, à McGill, puis eux, ils ne comprennent pas la stratégie du Canada, comme pas du tout. Pourquoi? protège-t-on un secteur qui n'existe pas vraiment, qui n'est pas profitable, qui est subventionné à l'os? On va demander aux Québécois et aux Canadiens d'acheter une voiture électrique très chère, comparativement à ce qu'on peut avoir de la Chine. Pourquoi? En retour, ce qu'ils font, bien, la Chine pénalise nos agriculteurs, producteurs de canola, producteurs de porc, producteurs de nos pêcheurs d'eau morts, fruits de mer, etc. Tout ça, En fait, on écope dans l'agriculture, pourquoi? Parce qu'on protège un château de cartes. Merci, merci. [00:15:26] Speaker B: Incroyable. Mais c'est-tu le château de cartes de l'Ontario qu'on protège? Parce que c'était... Souviens-toi, là, dans la... [00:15:31] Speaker A: C'est la même chose, Pierre. C'est la même chose. [00:15:34] Speaker B: Oui, mais c'est l'industrie automobile de l'Ontario qui devait virer à l'électrique que toutes les misères du monde a virées, là. C'est ça qu'on protège, là. [00:15:41] Speaker A: Et là, on plante le fait que depuis la COVID, la demande pour les voitures électriques est moindre qu'on croyait, etc. Tu sais, on le savait, là. On le savait. Si on n'offre pas une voiture électrique qui est abordable, les gens n'achèteront pas. Si on n'a pas des infrastructures pour accommoder l'électrification du réseau, les gens n'achèteront pas une voiture électrique, tu sais. Puis on n'est pas rendu là encore, là. On est 10, 15 ans, 20 ans en retard. C'est certain qu'actuellement, tu sais, on voit les gouvernements investir des milliards de dollars dans une filière qui n'a pas d'avenir pour l'instant, là. Puis en retour, c'est des agriculteurs qui payent. Les agriculteurs représentent un secteur qui est payant, qui supporte... Tu sais, juste le canola, juste le canola, c'est une industrie de 47 milliards de dollars au Canada. 47 milliards! [00:16:31] Speaker B: On t'entrait de la mettre à terre. Oui. [00:16:34] Speaker A: On t'entrait de la mettre à terre. Moi, j'ai hâte à l'automne, j'ai hâte que le Parlement revienne, j'ai hâte que Mark Carney, cesse de gouverner le pays comme s'il y a un gouvernement majoritaire. Il n'y a pas un gouvernement majoritaire, il y a besoin du Parlement et j'espère qu'il va y avoir une logique derrière tout ce qui se passe actuellement avec la filière batterie parce que là, actuellement, on frappe fort sur la filière agroalimentaire puis ça fait mal. [00:16:57] Speaker B: Mais là, le... Parce que le Canada, lui, suit la ligne de partie des États-Unis. C'est l'industrie automobile canadienne qui est incrustée, imbriquée dans l'industrie automobile américaine. Là, si les Américains qui veulent nous vendre leurs chars électriques, on les lâche pour les Chinois. Ils vont avoir des contrepoids, des contrecoûts, là aussi, du côté des Américains. [00:17:21] Speaker A: Je sais tout ça, mais moi, je pense qu'en première affaire, moi, ce que je ferais, je m'assoierais avec les Américains en disant pourquoi on n'applique pas des tarifs sur les voitures de luxe, parce que moi, je ne vois pas comment les Américains et les Canadiens peuvent offrir aux consommateurs une voiture électrique en bas de 40-45 000 $. Moi, je le vois pas. [00:17:42] Speaker B: – Les Chinois vont être capables. [00:17:43] Speaker A: – Alors, protégeons le marché, entre guillemets, de luxe, de voitures électriques, et laissons les Chinois offrir aux gens, aux Canadiens, aux Américains, une voiture plus abordable, tout simplement. Moi, c'est ce que je ferais. Puis, j'en parlerais avec les Américains pour arriver à une entente, mais pour l'instant, Vous avez vu, les Chinois ne visent pas les agriculteurs américains. Ils visent juste les producteurs canadiens. [00:18:10] Speaker B: Non, non, c'est ciblé. [00:18:11] Speaker A: C'est nous qui ne payons pas. Avec l'affaire Huawei en 2008, c'était la même chose. Les Américains voulaient l'arrestation de la vice-présidente de Huawei. Et ce qui est arrivé, bien sûr, c'est les exécuteurs canadiens qui ont payé la note. [00:18:26] Speaker B: Exact. [00:18:27] Speaker A: Tout le temps. [00:18:27] Speaker B: En plus, ça s'est fait au Canada. Ils auraient dû juste dire, regarde, va-t'en. Nous autres, on s'en occupe pas. Prends l'avion, va-t'en en Chine. [00:18:35] Speaker A: Encore mieux, Pierre. Encore mieux, Pierre. Avant d'atterrir à Vancouver, il y a quelqu'un qui aurait dû appeler quelqu'un et dire, atterris pas au Canada. Atterris ailleurs. Mais personne qui a appelé qui que ce soit. [00:18:50] Speaker B: Non, non. [00:18:51] Speaker A: Puis c'est ça. [00:18:52] Speaker B: Sylvain. [00:18:53] Speaker A: Fait que j'étais là à la prison pendant quelques années, puis en même temps, les écriteurs canadiens ont payé la note encore une fois. [00:19:01] Speaker B: Voilà. Sylvain Charlebois, tu es salué. Merci beaucoup. [00:19:05] Speaker A: Salut. [00:19:05] Speaker B: Toujours très intéressant. Salut, à bientôt. Bye-bye. [00:19:07] Speaker A: Bye-bye. [00:19:08] Speaker C: Bye. [00:19:08] Speaker B: Sylvain Charlebois, le Food Professor. Vous pouvez l'entendre, il y a un podcast. [00:19:11] Speaker C: Oui. [00:19:12] Speaker B: Ça s'appelle le Food Professor. C'est en anglais. Sylvain est partout. [00:19:16] Speaker C: Il voyage, il voyage. [00:19:19] Speaker B: Il nous a dit que la saison des voyages recommence. [00:19:21] Speaker C: Ben oui. [00:19:21] Speaker B: On va peut-être le voir moins souvent dans les prochaines semaines, mais on va essayer parce que souvent en déplacement, il est capable de nous jaser. Très intéressant. Bon, là, on ouvre les lignes. [00:19:31] Speaker C: Oui. [00:19:31] Speaker B: Après la pause. [00:19:32] Speaker C: Tout à fait. Est-ce que vous avez entendu probablement l'ensemble des cotes du témoignage de François Legault hier? Lui il savait pas. [00:19:42] Speaker B: Lui il était pas au courant. [00:19:42] Speaker C: C'est la faute des deux ministres qui étaient là qui auraient dû poser plus de questions. [00:19:48] Speaker B: Croyez-moi à ça. Est-ce que vous croyez au témoignage de François Legault, est-ce qu'il est crédible à vos yeux? Et pourquoi il l'est, s'il l'est, s'il l'est pas, pourquoi? Parce que là, je vais avoir des arguments, là. [00:20:01] Speaker C: Oui. [00:20:02] Speaker B: Donnez-moi du gaz. Du gaz. Mais François Legault a rien vu, a rien su, jusqu'à temps que la vérificatrice. [00:20:10] Speaker C: Générale... Ouais, c'est ça, il savait pas, lui. [00:20:11] Speaker B: Non. C'est-tu digne d'un premier ministre, ça? [00:20:15] Speaker C: Pis l'autre sous-question aussi, t'sais... C'est normal qu'on sache pas combien ça va coûter les projets? [00:20:20] Speaker B: Ben, je sais pas. Moi, je suis le boss d'une compagnie. [00:20:23] Speaker C: Je peux-tu dire que j'ai... Ouais, boss, ça marchera pas. Faut en commettre plus. Combien plus? [00:20:28] Speaker B: Je commets du monde, moi, en business. Nick, eux autres, leurs ordinateurs personnels en vacances. Pis n'importe quel, dans 8, ils se lèvent pour voir les lignes, les rentrées pis les dépenses de la compagnie. L'argent, ça va où? [00:20:40] Speaker C: Ben oui. [00:20:41] Speaker B: Pis ils posent des questions à Twijo, c'est serré. [00:20:44] Speaker C: Combien ça va coûter? [00:20:45] Speaker B: Lui, non. [00:20:46] Speaker C: Tu sais, ce qu'on voulait nous autres, c'est que ça marche. [00:20:50] Speaker B: Exact. On revient. [00:20:51] Speaker C: 88609098.

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