Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Voilà, notre invité, il est là.
[00:00:01] Speaker B: Oui.
[00:00:01] Speaker A: Michel Rochette du Conseil canadien du commerce au détail. Comment allez-vous?
[00:00:05] Speaker B: Bonjour, ça va bien, merci.
[00:00:07] Speaker A: Ça va, ça brasse pas mal dans le commerce au détail. Je regarde les vols à l'étalage, j'ai devenu un fléau.
[00:00:14] Speaker B: Oui, on l'avait déjà dit, tout ce qu'on ne règle pas finit par devenir pire.
[00:00:18] Speaker A: Oui, mais tout ce qui se traîne, ça s'allie.
[00:00:21] Speaker B: Ça fait déjà quelques années. On le sait, vous le savez, dès qu'on vend dans un magasin, c'est hyper facile de revendre en ligne. Il y a tellement de sites maintenant, des marketplaces, qui permettent de revendre facilement. Se faire attraper, c'est difficile parce qu'effectivement, la police, ce n'est pas dans le top de ses priorités. Pas parce qu'ils ne veulent pas, mais quand ça arrête quelqu'un, généralement, quand on arrive devant un juge, 99 % du temps, la personne s'en sort avec un dossier vierge, ce qui est du vol. Puis de deux, il manque d'effectifs et ce n'est pas une priorité priorité. Donc quand vous êtes un commerçant, Vous avez un vol qui se produit, vous appelez la police et souvent, contrairement, ils ne viendront pas ou ils vont venir en fin de journée. Ça ne se règle pas. Ça fait des années et ça continue d'augmenter. Le problème, c'est qu'étant donné que c'est payant et que c'est facile de ne pas se faire attraper, le crime organisé a compris. est de plus en plus présent et là, ça amène un paquet de nouveaux problèmes.
[00:01:11] Speaker A: Ben là, ça commence à être violent aussi parce que des agressions, on voyait pas ça dans le commerce au détail avant. Là, tu peux pas partir après les voleurs parce que tu sais pas s'il y a un gun, un couteau ou n'importe quoi.
[00:01:22] Speaker B: Exactement. Auparavant, on imaginait toujours le vol à l'étalage comme étant quelqu'un qui met quelque chose dans son manteau puis il s'en va subtilement, mais c'est vraiment autre chose maintenant. Fait que c'est 3-4 personnes qui rentrent dans un magasin avec une liste claire de ce qu'ils ont besoin, quelqu'un qui fait de la distraction auprès d'un employé, l'autre qui se cache des caméras. Pendant ce temps-là, quelqu'un s'occupe de la caissière, puis ensuite, quelqu'un sort. C'est beaucoup plus structuré qu'avant, puis on reconnaît en plus certains individus dans le monde du détail, on sait qu'il y en a qui vont revenir. C'est tout ça qui est problématique. On est rendu à un niveau, en cinq ans, ça a doublé la valeur, juste en coût des produits volés. On est rendu à 9 milliards de dollars pour tout le pays, à peu près 2 milliards pour le Québec. Ça, c'est en perte de matériel. On ne parle pas de tout ce que ça coûte ensuite pour investir en caméras, en gardes de sécurité, puis tout ça. Donc, c'est énorme comme problème. Ça a doublé en 5 ans.
[00:02:14] Speaker A: Et là, qu'est-ce qu'on peut déduire de tout ça? Parce que là, on a eu des peines bonbons aussi au niveau fédéral. Là, ça fait en sorte qu'il y a des gens qui se font arrêter, ils se font relâcher. Quand on les attrape, quand on les a attrapés, vous dites qu'il y a des réseaux bien spécialisés. On essaie de leur mettre la main là-dessus, mais ils sont très bien... Ils sont capables d'échapper aux policiers.
[00:02:38] Speaker B: Exactement. C'est ce qu'on essaie de demander au gouvernement depuis un bon moment. On collabore avec les corps policiers. On trouve moyen d'asseoir les gens autour des tables. Le défi, c'est ça. C'est d'abord, est-ce qu'on peut renforcer les systèmes de justice? Ça, c'est une demande de base. De deux, est-ce qu'on peut renforcer les corps policiers, leur donner plus de ressources, puis surtout la capacité, puis les mots d'ordre pour agir? Là, comme ça, on va être capable de... Rappelez-vous le vol des voitures. Il y a deux ans, on a décidé d'en faire un enjeu national. Je pense que c'est de 40 % que ça a chuté, parce que tout le monde en a fait une priorité. Il faut le comprendre. Une voiture, quand vous faites voler, c'est le citoyen qui se fait voler. Quand le magasin se fait voler, ce n'est pas le citoyen directement. Je comprends que les politiciens ont d'abord eu le réflexe de protéger les gens, mais là, il faut protéger les commerçants parce qu'on est tous des victimes de ça. Éventuellement, par ricochet, c'est le prix des produits qui augmente, des commerces qui doivent fermer parce que la valeur, des fois marchande, de ce qui est volé, ça peut aller jusqu'à 20 % de votre stock dans une année qui est perdue. 20 %, c'est votre marge de profit.
Il ne va pas être profitable après ça. Donc, des commerces pour plusieurs, si on ne le gère pas, ils vont devoir fermer leurs portes. Et ça, c'est un gros problème.
[00:03:41] Speaker A: C'est quoi les objets les plus volés? Parce qu'à un moment donné, il y a quelques années, c'était peut-être l'électronique. Mais là, je pense qu'à cette heure, c'est l'alcool et la bouffe.
[00:03:50] Speaker B: De tout, de tout, de tout. Même pour la nourriture, en passant, on en a vu. Je comprends qu'il y en a qui volent pour soi-même. Il y en a toujours. Mais il y a des pièces de vente de viande qui valent très cher. Et ça, on a trouvé aussi qu'il y a des réseaux également de revente.
[00:04:04] Speaker A: Ben oui, il y a des magasins spécialisés. Tout le monde, ça un peu, on a vu ça. Tu sais, si tu veux de quoi, viens nous voir. Là, t'arrives là, pis c'est une caverne de Libaba. Il y a plein d'affaires, là.
[00:04:15] Speaker B: Exactement. Fait que non, c'est de tout, honnêtement. Évidemment, les bijoux, c'est facile, d'abord parce que la valeur de vente est immense. La valeur de l'or a explosé depuis un an. Ça a doublé. Les produits électroniques, parce que ça se cache bien, c'est une bonne valeur de revente. Mais à peu près de tout, des vêtements, l'alimentation, Tout y passe, soit qu'ils revendent ou par réseau, par groupe individuel. Mais encore une fois, le problème, c'est qu'il faut envoyer le signal qu'à partir de maintenant, il y a un risque que vous êtes assez attrapé. Puis le système de justice va être plus sévère. Mais ça, c'est les élus, c'est les politiciens qui doivent entendre le message et comprendre que quand on est rendu à 9 milliards, il faudrait peut-être qu'on fasse de quoi.
[00:04:54] Speaker A: Mais ils veulent-tu faire de quoi? Parce que je regarde du côté de San Francisco, on avait passé une loi au conseil municipal, puis en bas de 8 ou 900 $, les policiers ne se déplaçaient même plus.
[00:05:04] Speaker B: Oui, ça, ça a été un peu démenti par la suite. J'avais vu la même nouvelle, mais quand on a fouillé un peu plus, c'était peut-être pas exact, exact. Mais l'idée était d'ouvrir un magasin.
[00:05:13] Speaker A: Moi j'étais allé à St-François un moment donné et j'étais dans une pharmacie et tout était barré et c'était 800$ plus 1$. Donc le gars il dit ça va coûter 800$ plus 1$ mais mec t'arrives à la caisse je vais enlever le 800$.
[00:05:24] Speaker B: Ouais c'est ça, des affiches comme ça on en a vu, vous avez raison, c'est-à-dire pour faire peur un peu. Mais les commerçants quand ils sont laissés à eux-mêmes, il leur reste quoi? D'abord oui des gardiens de sécurité mais ça coûte cher. Il y a la disposition du magasin qui fait le différent, donc de mettre par exemple vos produits les plus chers au plus loin dans le fond du magasin. Dans certains cas, comme vous l'avez dit, des fois on bloque, il y a des porceaux de vitrines qui sont barrés pour certains produits. Mais un des gros problèmes qu'on a au Québec, et on est la seule province à être comme ça, ça fait moins d'un an, c'est une situation unique au Canada. Vous savez qu'il y a des caméras de reconnaissance faciale. Quand vous connaissez le voleur, quand vous savez c'est qui, Puis là, vous avez un grand magasin, c'est pas vrai qu'il y a des gardiens de sécurité qui se promènent avec des photos sur eux pour reconnaître les individus. Il y a des caméras qui font déjà ça grâce à l'intelligence artificielle.
Or, le Québec a décidé de bannir ça. C'est plus légal depuis septembre 2024. On ne peut plus utiliser de caméra pour reconnaître des récidivismes.
[00:06:19] Speaker A: Des réseaux. Oui, c'est ça exactement.
[00:06:21] Speaker B: Donc, le reste du Canada peut encore retrouver des récidivismes. Mais le Québec, depuis 2024, il faut carrément demander la permission aux voleurs d'utiliser son image.
[00:06:30] Speaker A: Mais voyons.
[00:06:30] Speaker B: Ça, c'est une graciosité nouvelle qu'on n'avait pas avant, mais qu'on a maintenant depuis moins d'un an.
[00:06:34] Speaker A: C'est pour.
[00:06:42] Speaker B: Ça qu'on appelle ça des caméras de reconnaissance faciale, parce qu'on reconnaît des visages qu'on connaît déjà. C'est des récidivismes. Et ça, au Québec, on n'a plus le droit de... Il faudrait vraiment qu'ils nous donnent le droit de les interpeller, ce que, je vous confirme, ils ne le feront pas. Donc, on n'a pas le droit.
[00:06:57] Speaker C: Puis même, il y a des policiers qui nous écrivent en ce moment qui disent qu'on les arrête parfois, mais les procureurs de la Couronne ne veulent même plus porter d'accusations parce que c'est des dossiers qu'ils trouvent probablement qu'ils ont moins de temps et que ça engorge le système de justice.
[00:07:10] Speaker A: C'est quelque chose, hein?
[00:07:10] Speaker C: C'est que c'est normal.
[00:07:11] Speaker B: Les corps de police, on collabore avec eux, mais ils nous le disent. Ils font beaucoup d'efforts, puis dès qu'ils arrêtent quelqu'un, ils se retrouvent à rendre au courant. Parfois, on a l'impression qu'il faut voler vraiment souvent, se faire arrêter vraiment souvent pour peut-être se retrouver avec un casier. Ça, c'est pas normal. Il faut vraiment changer la donne.
[00:07:25] Speaker A: Ben là, il y a des détaillants qui prennent l'autoroute par les cornes. Je n'aimerais pas des détaillants, mais il y a des détaillants à ce table. Il y a des agents de sécurité. Et on fiche les voleurs, puis on leur demande, on leur impose une amende. On leur donne une lettre comme de quoi, si vous remettez les pieds ici, vous devez nous payer 100 piastres là. Puis si vous remettez les pieds ici, on va à la police.
[00:07:45] Speaker B: Tout à fait. La limite qu'on a avec les gardiens de sécurité, c'est que ce ne sont pas des policiers. Dans d'autres mots, quand vous êtes un gardien et que vous avez attrapé quelqu'un, tout ce que vous pouvez faire, c'est appuyer la police et attendre que la police vienne. Mais si la police ne vient pas, vous êtes obligé de la relâcher. Les gardiens de sécurité, c'est valable pour dissuader, mais une fois que le vol est pris et que vous avez attrapé quelqu'un, ils ne peuvent rien faire d'autre que d'espérer. que la police réponde à l'appel.
[00:08:06] Speaker A: Oui. Mais là, comment les détaillants peuvent s'organiser? Là, je regarde... On peut pas afficher les récidivistes, on peut pas les filmer. Gardien de sécurité, ça a une limite dispositive anti-vol. Bien là, peux-tu mettre un taxe sur chaque produit que t'as à vendre? Ça coûte une fortune.
[00:08:21] Speaker B: Bien là, on fait des efforts. Le Conseil canadien du commerce de l'État, avec des corps policiers au Québec, on le fait, on le fait encore, et il va en avoir d'autres, et on le fait dans le reste du Canada. On prévoit des blitz policiers. On décide pendant 2-3 jours, dans certaines régions, On parle à la fois aux détaillants et aux policiers en disant pendant ces 2-3 jours-là, dès qu'il y a un appel, vous y allez tout de suite. Puis la couronne est dans le loup, puis ils font les choses un peu plus rapidement. Mais ça, on le fait 2-3 fois par année. Ça n'effaite pas tous les réseaux, mais ça permet de retrouver des résidivistes. L'année dernière, ça a permis de saisir 121 armes, ce qui n'est pas rien. On a trouvé un vrai ladis.
[00:08:55] Speaker A: C'est capoté. C'est parce que là, c'est du vol à l'étalage, puis les gens sont armés.
[00:09:00] Speaker B: Oui, tout à fait.
[00:09:02] Speaker A: T'as l'impression que t'es un commis, toi, pis que tu te dis « Moi, je vais partir après, mais que je le vois. » Tu peux te faire descendre, là.
[00:09:07] Speaker B: On ne peut pas faire ça. Y'a aucun établissement qui va demander à ses employés d'interagir. C'est pour ça que, parce qu'on n'est pas des policiers, y'a encore moins d'employés, on ne peut pas mettre personne à risque. Donc c'est pour ça qu'on a vraiment besoin de l'oreille des gouvernements. Fédéral pour renforcer le système de justice, provincial également. Pis au niveau provincial, bien s'assurer que tout ce qui s'appelle sécurité publique, bien qu'on renforce ce travail-là parce que littéralement, Au-delà du fait que le crime organisé s'intéresse au vol, c'est qu'on génère et on crée du crime organisé, littéralement. C'est-à-dire que les gens comprennent que c'est un nouveau champ d'expertise et d'activité en quelque sorte, trop peu puni. Littéralement, c'est comme si on créait une maternelle du crime qui grandit très rapidement parce qu'on ne s'en occupe pas trop peu. Et les commerçants, personne ne s'occupe d'eux à eux. C'est ce qu'on fait pour essayer de les aider, mais c'est trop peu.
[00:09:53] Speaker C: C'est sûr que le mot se parle, centre criminel. Il n'y a pas de poursuite. Donc c'est un milieu qui est facile, qui est en explosion. Voilà.
[00:10:02] Speaker B: C'est ça. Mais là, on fait quand même des efforts. Par exemple, le 3 octobre prochain, on réunit la Sûreté du Québec, la Sûreté de la police de Montréal, des compagnies qui sont experts en technologie, en caméra. Il y a également des avocats pour parler des limites qu'on a avec tout ça. On fait des événements comme ça où à la fois des détaillants, des policiers, des experts se réunissent. C'est un travail de longue haleine, mais il faut vraiment que les élus tendent l'oreille et acceptent de reconnaître que c'est un gros problème.
[00:10:28] Speaker A: Ben oui, c'est un gros problème. Les primes d'assurance aussi, pour ces détaillants-là, ça doit coûter une fortune maintenant, s'assurer, parce que, bon, on comprend, il y a peut-être une partie qui est compensée par les assurances, mais sachant que tout le monde se pogne le beigne au taux, c'est-à-dire les forces de l'ordre, dans la mesure où ils ne sont pas capables de venir, où ils viennent, mais ils interviennent, les procureurs qui ne sont pas capables ou ils ne veulent pas porter des accusations, à un moment donné, il va falloir que tout le monde s'assoie puis qu'ils se parlent. Les compagnies d'assurance, dans le cas des vols d'auto, c'est les compagnies d'assurance aussi qui ont comme fait virer le mot de bord parce qu'ils ont dit à un moment donné, les primes vont augmenter.
[00:11:03] Speaker B: Tout à fait, la voiture c'est simple parce que chaque voiture est liée à un régime d'assurance. Par contre le produit sur l'étagère, d'abord c'est pas vrai que vous le savez en temps réel qu'il a été volé. Comment vous le prouvez qu'il a été volé? Pour un détaillant, c'est pas facile de faire la démarche de récupérer. Surtout qu'en bas d'un certain montant, est-ce que ça vaut la peine que mes assurances augmentent pour... Alors, c'est malheureusement tout ça qui est malheureux. Alors, l'idée, c'est est-ce qu'on peut tout faire pour dissuader le crime, envoyer le signal au criminel que non, non, cette fois-ci, si vous le faites, vous risquez de vous faire attraper et ça va laisser... vous allez vous faire prendre et ça va laisser une grande tâche sur votre dossier, vous pourrez plus rien faire après. Donc, il faut qu'on envoie le signal que c'est plus un crime impuni.
[00:11:40] Speaker A: Mais vous avez quoi comme écoute du politique actuellement à Ottawa et à Québec?
[00:11:46] Speaker B: Ce n'est pas égal partout. Ce n'est pas égal partout. Donc les oreilles se tendent. Les changements ne viennent pas rapidement, rapidement. Dans certaines provinces, oui. Pour que vous le sachiez, par exemple, le Manitoba, les autres ont pris le cheval, ont pris le taureau par les cornes. Ils étaient en mode écoute. Ils ont travaillé. Ils ont maintenant une équipe, une équipe, une équipe, une équipe, une équipe, équipe, une équipe, équipe, une équipe, équipe, une équipe, équipe, une équipe, équipe, une équipe, équipe, une équipe, équipe, une équipe, équipe, une Au Québec, équipe, on a encore un travail à faire, malheureusement.
[00:12:17] Speaker A: Est-ce qu'on pourrait avoir ça au Québec, une espèce d'escouade par ville?
[00:12:19] Speaker B: C'est ce qu'on veut. C'est ce qu'on se fait.
[00:12:20] Speaker A: C'est-à-dire que les camps policiers ici, le SPVQ à Québec, le SPVM à Montréal, une équipe dédiée aux vols, parce que ça devient fléau. Puis là, les citoyens, les autres, écoute, à un moment donné, t'es-tu en sécurité dans un commerce où ils rentrent une gang puis ils vident les étalages?
[00:12:37] Speaker B: Mais on a parlé déjà de tout ça au gouvernement. Ça va prendre encore un peu. Des fois, ça peut prendre. Quand les mesures nous aident à faire comprendre à quel point c'est un problème qu'il doit être, on ne peut plus prétendre qu'on ne le savait pas. Une entrevue comme ce matin, puis n'importe quelle mention des attaques va aider les détaillants à faire entendre leur voix. Merci en passant, mais il faut voir qu'on répète ça souvent pour que l'on va donner le politique de dire « Ok, ok, j'entends l'appel, je vais faire de quoi.
[00:12:59] Speaker A: » On l'espère que ça sera entendu, Michel Rochette du Conseil canadien du commerce au Deux-Temps. Merci beaucoup et au plaisir de se reparer. Merci à vous. Bye-bye.
[00:13:05] Speaker B: À bientôt.
[00:13:06] Speaker A: C'est un fléau. Moi je travaillais à l'époque. Inventable. Je travaillais chez HMV.
[00:13:10] Speaker C: Oui.
[00:13:10] Speaker A: Ben y'a pas plus là, hein?
[00:13:12] Speaker C: T'es travaillé là, moi aussi?
[00:13:13] Speaker A: Des CD, ça en faisait-tu voler?
[00:13:15] Speaker C: Des cassettes, des CD, des DVD.
[00:13:17] Speaker A: Ben oui! Moi je partais, Kamikaze Day, quand c'était le premier du mois, j'appelais ça le Kamikaze Day.
[00:13:22] Speaker C: On mettait à la porte, tu checkais.
[00:13:24] Speaker A: J'étais en fleurs de lys.
[00:13:25] Speaker C: Ben oui. Kamikaze Day.
[00:13:27] Speaker A: Pis là on partait, à un moment donné, moi j'ai coulé. Je l'ai vu là, le voleur, il a passé, il est sorti, il a fait le tour du cirque dans le stationnement, moi je le suivais, il était en hiver. Tu sais, là je l'ai repogné, il est rentré dans un autre sorti, j'ai dit « Hey, toi viens ici ». Puis là, il y avait à peu près 10 CD, 10 cassettes. Là, il faut que tu te pognes, il faut que tu t'en retournes avec au magasin. Là, j'ai perdu à peu près... Là, t'appelles la police. Ça a pris... Ils sont venus, ça a pris une demi-heure. Là, moi je suis dans le Backstar. Là j'ai tout le stock volé pis c'est ce qu'il a fait pendant qu'il était dans le backstore pis j'étais avec là. Il a volé du stock. Fait que la police a refouillé le gars, il avait rempli ses poches dans le backstore.
[00:14:04] Speaker C: C'est un jeu de fou. Mais tu sais, y'a une époque où y'avait dans les grandes chaînes de magasins parce que les autres y'avaient moyen de se payer ça, des détectives de magasins comme chez Sears mettons.
[00:14:13] Speaker A: Hey, Simons a ça, ils ont tout. Exactement.
[00:14:15] Speaker C: Y'avaient pas moyen de mettre, je sais pas, ben je comprends que...
[00:14:17] Speaker A: À ce temps-là elles donnent des amendes.
Si tu te fais pogner pour un vol à l'étalage, l'agent il t'amène dans un bureau pis il dit « Là, on te poursuit ». Là, ils poursuivent le gars avec un montant pis ils disent « Si tu te refais pogner, c'est la police ».
[00:14:32] Speaker C: Mais c'est pas tous les commerces qui sont capables, qui ont les moyens de payer une escouade comme ça.
[00:14:37] Speaker A: Ça coûte une fortune, mais quand tu dis, il s'est rendu 9,2 milliards à l'échelle du pays.
[00:14:42] Speaker C: Pouvantable.
[00:14:42] Speaker A: Je comprends qu'il y ait des assurances, mais les primes d'assurance explosent. Là, ça se répercute dans le prix d'autos qu'on paye.
[00:14:49] Speaker C: On dit que même maintenant, le vol d'essence arrête de devenir une épidémie aussi.
[00:14:54] Speaker A: Ben oui, le vol d'essence. Il y a des stations-service que tu peux plus payer d'avance.
En fait, il faut que tu payes d'avance, avec ta carte de crédit. Ou tu vas payer en dedans. Par exemple, si je mets 40$, ben...
[00:15:08] Speaker C: Ça va devenir comme ça partout maintenant, tu vas être obligé de payer d'avance. À un moment donné, c'est sûr qu'il va arriver.
[00:15:14] Speaker A: Vol de gaz, ils se font voler, écoute, c'est partout. Écoute, t'appelles la police, ils viennent pas. Ou s'ils viennent, ils prennent une demi-heure, trois quarts d'heure parce qu'ils ont d'autres choses à faire. Écoute, pour les vélos, ils viennent même plus.
Mais là c'est un vélo de 5000 qui s'est fait voler là. Imagine-tu pour une affaire un CED, ben il n'a plus de CED là, mais je sais pas moi, des bonbons ou je sais pas quoi. Ils viennent pas.
[00:15:36] Speaker C: Ben en bout de ligne c'est nous autres qui payent.
[00:15:37] Speaker A: Parce qu'après ça, la police elle a rempli son rapport pis elle s'en va voir le procureur au DPSP pis là...
[00:15:42] Speaker C: Ouais, pas trop bas d'accusation.
[00:15:43] Speaker A: DPCP.
[00:15:46] Speaker C: Les autres ils disent ben regarde, ça donne rien. On n'emporte pas d'accusation, y'a un dossier qu'on va travailler dans le vide.
[00:15:52] Speaker A: Donc regarde, c'est ça. La réalité. Pis en plus, l'histoire du... j'savais pas ça au Québec.
[00:15:57] Speaker C: T'es obligé de demander pour diffuser sa photo.
[00:16:00] Speaker A: Excuse-moi.
[00:16:00] Speaker C: Excuse, t'as volé. Ça te dérangeais-tu qu'on mette ta face dans le commerce? Ouais, non, ça me dérange. Bon, ok, c'est beau. Fait que bonne journée, là.
[00:16:07] Speaker A: Parce qu'ils se vendent des logiciels de reconnaissance faciale, parce que vous le savez pas, là, Mickaël, vous rentrez dans les commerces moindrement structurés, là, y'a un gars aux vidéos, Lui là, il vend des écrans là, pis votre face là, elle ressort. Si vous êtes fait pogner dans une gang, dans une histoire de vol, de commerce de vol à l'étalage, ben votre face, elle ressort.
[00:16:25] Speaker C: Ben oui, parfait.
[00:16:27] Speaker A: Pis là, ils viennent te voir, pis ils viennent te dire « Excusez, on vous demanderait de quitter ».
[00:16:30] Speaker C: Ben tu sais, y'en a des commerces qui affichent les photos là. En théorie, ce serait illégal, mais penses-tu que le voleur va retourner là pour dire « Ouais, enlève donc ma face ».
[00:16:38] Speaker A: Ben, ils reviennent avec des masques. Souvent, ils reviennent avec des... T'sais, ils voient, ils ont des calottes sur la tête.
[00:16:43] Speaker C: Ah, c'est ça, ils se cachent.
[00:16:44] Speaker A: Ils ont des... un hoodie, là, pis une... Voilà. Ben, écoute, ça fait beaucoup, beaucoup parler.
[00:16:49] Speaker C: En effet.
[00:16:50] Speaker A: Après la pause, une autre affaire qui fait beaucoup parler, c'est le remaniement de François Legault. Qu'est-ce qui va arriver? Comment on fait un remaniement? On en parle avec Luc Ouellet. Couture.
[00:16:59] Speaker C: Petite pause.
[00:17:01] Speaker A: On revient dans pas longtemps.
[00:17:02] Speaker B: Dans le mid. Ouais.
[00:17:03] Speaker A: Razio X.