Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Couture dans le mythe.
[00:00:02] Speaker B: Avec Pierre Couture et Nick Cloutier.
[00:00:06] Speaker A: Radio X.
[00:00:09] Speaker C: Commission Galant, ça reprend cette semaine. On avait suspendu les travaux parce qu'il y a tellement eu des luges d'informations parce qu'on avait des...
des avocats qui tentaient de bloquer tous les documents que la SAC détenait. La commission a voulu avoir accès à ces documents-là, puis c'était bloqué devant les tribunaux. Puis finalement, le gouvernement a donné le feu vert. Et là, on a dû étudier tout ça, ces documents-là.
[00:00:37] Speaker A: Il y a eu beaucoup de choses, j'imagine.
[00:00:38] Speaker C: C'est des bois. C'est du stock. Et là, ce matin, ça reprend avec l'ancienne PDG de la SAC, Nathalie Tremblay.
et Carl Malenfant va s'amener cette semaine. Lui, il a déjà commencé le travail, il a donné des entrevues, je pense c'est hier à la presse. C'est une commission bidon, selon Carl Malenfant. On va être à surveiller tout ça. Notre chroniqueur santé, il est là, Dr Karim El Ayoubi, comment allez-vous?
[00:01:10] Speaker B: Bonjour, ça va bien vous?
[00:01:11] Speaker C: Ben oui, ça va bien. Là, je vois, ça commence à brasser avec les médecins, la Fédération des médecins omnipraticiens qui intentent un recours judiciaire. Puis là, j'ai vu également des spécialistes ce matin sortent.
[00:01:23] Speaker B: Oui, exactement. On a eu deux conférences de presse, celle de la Fédération des médecins spécialistes en premier la semaine passée, la FMSQ. Eux, ils n'avaient pas parlé de recours judiciaire au cours de la conférence de presse qu'ils ont faite. Ils parlaient plus de moyens de pression sans qu'il y ait une atteinte vraiment aux soins des patients. Souvent dans ces contextes-là, ça va être les étudiants qui vont écoper. Mais pas les résidents. Les résidents, eux, sont épargnés. Parce que, bon, les résidents, c'est souvent de la main-d'œuvre à bon marché dans les hôpitaux. Puis l'ensemble du réseau universitaire est basé autour du fait qu'il y ait des résidents. Donc, on ne peut pas s'en passer vraiment. Par contre, les étudiants, les médecins enseignent beaucoup dans les universités. Ils enseignent beaucoup aussi aux externes. C'est-à-dire que les externes, ce ne sont pas des médecins. Ils n'ont pas de licence de pratique. Ils sont sous supervision directe de ce qu'on appelle les médecins patrons. Donc la FMSQ veut faire des moyens de pression. C'est sûr que ça, c'est un moyen de pression qui peut être quand même assez efficace parce qu'il pourrait y avoir ultimement, si ça se poursuit, des problèmes de graduation chez les médecins. Donc ça, c'est un moyen de pression qui n'atteint pas directement les soins aux patients parce que ça, ce serait illégal, mais qui pourrait avoir une certaine efficacité. La FMOQ, Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, Lorsque Dr Agneau est sorti, eux voudraient aller peut-être même une coche plus loin, dépendamment de ce qu'on considère comme étant plus loin, mais ça c'est quand même un gros step, c'est d'aller devant le tribunal administratif du travail, utiliser l'article 53 qui dit que les deux parties, et la partie patronale et celles, les travailleurs ou leurs représentants, le syndicat ou la FMOQ, qui est un syndicat pour les médecins omnipraticiens, doivent négocier de bonne foi. C'est ça qui est écrit dans la loi. Et selon la Fédération des médecins omnipraticiens, le gouvernement ne négocierait pas de bonne foi en ce moment. Ça, c'est quand même, c'est assez rare qu'on voit ça. particulièrement pour les fédérations de médecins. Pourquoi? Parce que c'est une arme à double tranchant. C'est sûr que si la FMOQ veut aller là, et il y a des avocats à la FMOQ, ça je peux vous le garantir, s'ils ont été conseillés d'aller dans cette direction-là, c'est qu'ils doivent avoir des éléments quand même tangibles de mauvaise foi de la part de la négociation, de la part du gouvernement. Parce que, comme je dis, c'est une arme à double tranchant. Si jamais le tribunal administratif du travail dit « ben non, le gouvernement négocie de bonne foi, ils font leur job », là, la fédération perdrait énormément de crédibilité sur la place publique. Ça donnerait un levier important pour le gouvernement dans les négociations. Donc, je trouve vraiment qu'il y a des éléments, puis il y a des critères très précis. C'est-à-dire, par exemple, des retards dans... refusent d'aller s'asseoir à la négociation, absence de contre-propositions. des retards fréquents au rassemblement, position qui est beaucoup trop rigide, parce que le gouvernement dans une société de droit ne peut pas imposer mur à mur ses conditions, même s'il est l'employeur. Il faut qu'il donne des contre-propositions raisonnables. Est-ce que c'est le cas? Selon la FMOQ, non. Et ce qu'il faut bien mentionner, c'est que ce qui semble être le problème, du moins selon les deux fédérations au sein de la négociation, Ça semble être le ministre Dubé lui-même. Parce que lorsque le ministre Dubé était en vacances cet été, et bien moi c'est ce que les fédérations disent, les négociations allaient plutôt bon train avec le Trésor et il semblait y avoir des contre-propositions et ça semblait avancer. Cependant, apparemment, lorsque M. Dubé est revenu, c'est là où il y avait une opposition qui était extrêmement rigide. et qui avait une accente ou des contre-propositions qui étaient complètement inacceptables, selon les fédérations. De là, le fait de vouloir aller devant le tribunal. Maintenant, ça va être à François Legault à déterminer, un peu comme Philippe Couillard l'avait fait avec Gaétan Barrette à l'époque. Maintenant, François Legault, c'est lui qui est le boss, c'est lui qui est le premier ministre. Il faut qu'il se pose la question, est-ce que M. Dubé est encore la bonne personne Pas pour être ministre de la Santé, ce n'est pas ce que je dis, mais pour négocier. On se rappelle à l'époque, les tambarettes avaient été tassées par Philippe Couillard lorsqu'il négociait avec les fédérations de médecins. Et c'était, je crois, Martin Poiteux à l'époque qui avait pris la relève. Parce que des fois, il y a une impasse entre deux. Des fois, il peut y avoir des conflits de personnalités, il peut y avoir des conflits dans l'approche. Quelqu'un peut trop se braquer. et je pense qu'on est peut-être rendu à l'étape que M. Legault doit se poser la question. Est-ce que M. Dubé est encore l'homme de la situation pour cette négociation-là?
[00:06:27] Speaker C: Mais comment on fait ça, là? Parce que là, la demande, la FMOQ, c'est devant la Cour supérieure. C'est même pas le tribunal administratif, là.
[00:06:33] Speaker B: Ah oui, c'est vrai, c'est devant la Cour supérieure parce que c'est...
[00:06:36] Speaker C: On monte ça d'un cran, là, évidemment.
[00:06:38] Speaker B: Ouais, c'est vrai parce que c'est du Oui, exactement. Oui, vous avez raison, c'est devant la Cour supérieure.
[00:06:44] Speaker C: Mais, là, si t'as le ministre Dubé qui a eu un remaniement la semaine dernière puis s'est fait donner encore les clés du classeur, ça va être difficile à le tasser. Qu'est-ce qu'on pourrait faire? On pourrait mandater quoi? Quelqu'un au Trésor? Comment on pourrait faire ça?
[00:06:57] Speaker B: Ben, un peu comme Philippe Couillard avait fait à l'époque, là, parce qu'on sait que M. Barrette, il avait une attitude.
[00:07:03] Speaker C: Qui était... Ben, qui était frontale, là.
[00:07:05] Speaker B: Exactement, très frontale, puis ça boguait, ça faisait en sorte que... côté personnalité, ça passait pas. Avec les fédérations, c'était très difficile, l'attitude était difficile. Ben, c'était le trésor à l'époque qui avait négocié. M. Barrette avait été tassé, je me rappelle.
[00:07:19] Speaker C: Ben là, on a cruella au trésor, Mme Duranceau. Ça a l'air qu'elle n'est pas relaxe non plus.
[00:07:25] Speaker B: Non, je comprends, mais sur le goût de l'appeler comme ça, ben oui. Exactement. Quelqu'un peut être assez tough en négociation et ça peut quand même passer, c'est-à-dire On sait, des fois, la personne qui a... Comment je peux dire? M. Dubé, c'est lui qui a bâti toute la réforme, en partant par le projet de loi 15. Maintenant, le projet de loi 83 et le projet de loi 106. Des fois, quelqu'un peut tenir tellement profondément à sa réforme qu'il tombe un peu dans une vision tunnelle et qu'il ne voit que ça et qu'il a de la difficulté à faire des contre-propositions. Ça peut arriver que quelqu'un qui est plus neuf, comme la nouvelle présidente du Conseil du Trésor, Peut-être que même si elle est considérée comme tough en négociation, qu'elle a un pas de recul et que ce n'est pas sa réforme à elle qui la tient absolument mordicus à 100%. Donc, ça pourrait arriver que ça passe mieux au sein de la négociation. Et des fois, on demeure tous des êtres humains. Des fois, c'est juste des questions de personnalité. Des fois, c'est juste des questions d'ego d'un côté et de l'autre. Espérons que ce ne soit pas le cas dans cette situation-là. Mais moi, je me pose vraiment la question. Ça semble bugger. Et lorsque j'entends Christian Dubé parler, et même le premier ministre lui-même sur la.
[00:08:38] Speaker C: Place publique... – Oui, il l'a répété encore vendredi.
[00:08:40] Speaker B: – Il semble vraiment y avoir une rigidité dans la façon de vouloir négocier. Mais il semble avoir une absence de volonté de négocier. Et c'est là que les tribunaux peuvent intervenir en fonction des critères. C'est sûr que si, autour de la table, Christian Dubé, se comportent avec les fédérations, comme s'il y a le même ton qu'il a sur la place publique, bien, c'est certain que les fédérations, elles autres, elles vont se dire « Bon, on est là, pourquoi ? On est supposés de négocier », mais il y a une absence de négociation. Il faut bien le mentionner, parce que le gouvernement exige, là, à l'heure actuelle, c'est très difficile, hein, parce qu'il y a plusieurs cliniques qui risquent de se fermer avec les impositions du gouvernement. Moi, je fais partie d'une clinique qui va peut-être fermer... – L'histoire du 25.
[00:09:25] Speaker C: %, là, notamment ?
[00:09:28] Speaker B: Oui, pas juste le 25 %, il y a aussi les ententes cadres avec les GMF, les dégligences de nombre d'heures d'ouverture. Le problème, c'est que M. Dubé voit ça de façon très comptable. Il prend des chiffres, il regarde et il se dit « bon, ça, ça fonctionne pour un super GMF, un super GMF, c'est-à-dire un très gros GMF qui a 25 docteurs à l'intérieur. Mais un plus petit GMF en région qui a 7-8 médecins à l'intérieur, Ça ne peut pas gérer de la même façon au niveau des heures d'ouverture, au niveau de la planification, au niveau des heures défavorables. Parce que si on veut gérer ça de la même façon, nous, on va perdre tout notre monde. Moi, par exemple, à la clinique où est-ce que je suis, si ça passe ce que M. Dubé demande en totalité, c'est-à-dire et le projet de loi 106, mais pas juste le projet de loi 106, ce qu'on appelle l'entente cadre avec les GMF, nous, on n'est plus GMF. Ça, c'est sûr à 100 %, parce que les gens vont s'en aller. Ils vont tout simplement s'en aller. Ils vont s'en aller dans un CLSC. Ils vont aller travailler dans les hôpitaux. Ils vont aller travailler. Ils vont quitter parce qu'ils n'accepteront pas de faire la charge que M. Dubé demande de travail. On va se ramasser à deux qui vont tout faire.
[00:10:45] Speaker C: Ça, on va fermer.
[00:10:46] Speaker B: Sept jours sur sept. C'est une réalité. C'est mathématique. Nous, on l'a regardé, puis je vous parle de quelque chose. Je ne parle pas à travers mon chapeau, je vous parle de quelque chose que je vis moi-même en ce moment. On essaie avec mes partners de regarder mathématiquement comment on peut arriver, et on s'est rendu compte qu'on ne pouvait juste pas arriver mathématiquement parlant. Donc, c'est complètement déconnecté. C'est du mur à mur pour toute la province, sans faire de différence entre une méga-clinique à Montréal versus une petite clinique en région. C'est une réforme qui est mauvaise en soi, parce qu'elle est trop centralisée et elle ne fait pas suffisamment d'exceptions et elle ne comprend pas la réalité du terrain. M. Dubé est peut-être un extraordinaire gestionnaire et comptable, par contre, il ne connaît pas le réseau de la santé du tout. Ça, c'est une réalité. On voit clairement qu'il y a un manque de compréhension.
C'est correct que la FMOQ aille devant les tribunaux pour contester.
[00:11:52] Speaker C: Donc ça va prendre un changement de ton. C'est Lucien Bouchard qui avait demandé ça aussi. Il négocie lui, il était à la table, il le voit là. Il dit que ça n'a pas de sens, c'est trop rigide. Donc ça va prendre un changement de ton dans les prochaines semaines et peut-être même le projet de loi 106 pourrait être mis à terre parce que si on abroge la session, Ou à tout le moins, est-ce qu'on va continuer dans cette veine-là? Ça va être à suivre. Karim et Layoubi, merci beaucoup de vos lumières, médecin. Et on se reparle prochainement. Merci.
[00:12:17] Speaker B: Ça m'a fait plaisir.
[00:12:18] Speaker A: Au revoir.
[00:12:18] Speaker B: À bientôt.
[00:12:18] Speaker A: Bye.
[00:12:19] Speaker C: C'est pas simple.
[00:12:20] Speaker A: Ben non, c'est pas simple.
[00:12:21] Speaker C: Si t'as une vision très centralisatrice, ben tu t'écrases tout le monde autour.
[00:12:27] Speaker A: Ben oui. Là, ça fait en sorte que c'est le citoyen, c'est l'être humain qui a pas de service. Ça ne s'en va pas en cinq milliards.
[00:12:36] Speaker C: L'autre affaire, c'est que Santé Québec devait tout régler.
[00:12:39] Speaker A: Ça ne marche pas. J'ai juste essayé de voir un médecin pour une blessure. On m'envoyait ailleurs, partout ailleurs, sauf chez le médecin.
[00:12:45] Speaker C: Après ça, tu as appris que c'est le modus operandi.
[00:12:48] Speaker A: C'est parce que j'ai rencontré des infirmières qui ont travaillé au GAP, au guichet d'accès à la première ligne, ou au 811. Pis on m'a dit, tu sais, le principal objectif, c'est de tout faire pour pas que t'aies un rendez-vous chez le médecin, là. Moi, on m'envoyait ailleurs. « Va payer un physio. » Ouais, mais c'est parce que je paye déjà, là.
[00:13:06] Speaker C: Non, tu paieras encore.
[00:13:08] Speaker A: Bon, mais je paye déjà une bonne partie de mon salaire qui va dans le système de la santé. Je peux-tu avoir un service?
[00:13:13] Speaker B: Non?
[00:13:14] Speaker C: T'en payes pas assez.
[00:13:15] Speaker A: Faut que je fasse quoi? Faut que j'invente des... Faut voir que je monte sur le... Ben, faut que.
[00:13:20] Speaker C: T'Aides par toi-même voir un physio dans le système.
[00:13:22] Speaker A: Mais ça, mais les gens ont payé. Ah, dans le système?
[00:13:24] Speaker C: Oui.
[00:13:25] Speaker A: Ça a l'air qu'il y a 3 à 4 ans d'attente.
[00:13:26] Speaker C: Oui, c'est ça. Ça va bien, ça va bien. J'ai hâte de voir comment ça va finir, ces négos-là. Ça semble être le frontal attendu entre la gang à Dubé, le go puis les médecins. J'ai hâte de voir. On ouvre les lignes après la pause.
[00:13:41] Speaker A: Ouais, 88-670-9098.
[00:13:43] Speaker C: On va où?
[00:13:44] Speaker A: Bien là, Pierre, 7%, la TPS.
[00:13:46] Speaker C: Bien là, il y a des rumeurs. Des rumeurs qu'on pourrait annoncer une hausse de la TPS. Lors du prochain budget fédéral, on est tellement dans le trou, on parle d'un déficit de plus de 100 milliards. Là, on veut bâtir 13 milliards de maisons.
[00:13:59] Speaker A: Mais là, si on augmente la TPS, l'objectif, c'est de réduire le déficit, c'est ça?
[00:14:03] Speaker C: Ben, d'aller chercher une partie pour réduire le déficit. Mais écoute, il n'arrive pas que l'argent qu'on leur donne, ils dépensent 100 l'endemain, et là, ils en veulent encore plus.
[00:14:14] Speaker A: Pour des programmes dont on ne bénéficie pas généralement.
[00:14:17] Speaker C: La question, c'est... Faut-tu en faveur. Faut-tu en penser quoi? La TPS. C'est sûr que quand tu demandes aux gens, veux-tu payer plus de taxes?
[00:14:25] Speaker A: C'est sûr que non, mais en même temps, l'objectif derrière tout ça, c'est d'essayer de réduire le déficit de 100 milliards.
[00:14:33] Speaker C: Oui, puis réduire les dépenses de l'État. Parce que depuis la COVID, l'État a complètement échappé le ballon. On embauche des fonctionnaires comme on n'a jamais embauché. Est-ce que ça marche? On les voit, les programmes, ça marche-tu?
[00:14:47] Speaker A: Ils vont faire quoi avec cette hausse de TPS-là? Ça va être juste plus d'argent qu'ils vont plus dépenser encore.
[00:14:53] Speaker C: Voilà. On revient après la pause.
[00:14:56] Speaker A: Couture.
[00:14:57] Speaker B: On fait une petite pause, puis on.
[00:14:59] Speaker C: Revient dans pas longtemps.
[00:15:00] Speaker A: Dans le Myd. Radio-Inde.