Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Notre invité, il est là, Nicolas Goyand, de la Fédération canadienne des Contribuables. Nicolas, une école à 500 millions, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, là?
[00:00:09] Speaker B: Non, effectivement, ça ne fonctionne pas du tout. Ce n'est pas la première fois qu'on entend parler d'une explosion de coûts pour la construction d'une école. Je pense qu'on avait déjà parlé auparavant de l'école qui va être construite dans le coin de Prévost, qui va coûter pas loin de 226 millions de dollars. C'est un quart de milliard, encore une fois, pour un point d'adjustement qui va accueillir environ 1200 élèves. C'est quand même énorme, là. Et encore là, on avait des dépassements de coûts qu'on s'attend à voir apparaître sous peu. Mais oui, j'essaie de trouver des comparatrices avec des écoles secondaires américaines qui auraient pu coûter aussi cher. Et j'en trouve pas, en fait. J'ai comme l'impression qu'on a vraiment une exception sous nos yeux présentement au Québec.
[00:00:46] Speaker A: Mais là, tu vois, l'école en question, c'est 2 512 places, OK? Puis c'est 460 millions. Puis là, il y a des dépassements de coûts, là. Non, non. Il y a quoi qui marche pas? Je peux pas concevoir. Ça marche pas.
[00:00:58] Speaker B: Exact. C'est drôle parce qu'à chaque fois qu'on entendait parler de la part du gouvernement, de François Legault, comme quoi il y avait des réinvestissements qui étaient faits en éducation, on voyait les enveloppes budgétaires augmenter. On l'a vu pour les salaires, mais on oublie aussi qu'une bonne partie des enveloppes étaient également orientées vers les infrastructures en éducation parce qu'il y a une partie du budget qui est orientée dans les infrastructures de chacun des ministères. Et finalement, en éducation, on réalise de plus en plus qu'une des raisons pour lesquelles on a vu des budgets explosés. Il y a une façon de parler, bien sûr. Ce n'est pas nécessairement à cause des investissements qui ont été faits au niveau des services aux élèves, mais plutôt parce qu'on a fait sauter la caisse pour les nouvelles écoles qui sont construites présentement. Ce n'est pas la première fois qu'on voit un dépassement de coûts aussi monumental sous le gouvernement de la CAQ, on s'entend. On pourra parler de tous les projets informatiques, mais si on retourne, par exemple, les fameuses maisons pour les aînés, par exemple, on a vu le coût passer pour une porte à quasiment 1,7 million, si je ne me trompe pas. C'est complètement démesuré. Je dirais que pour une école qui est rendue à coûter un demi-milliard, quand on est rendu avec deux écoles qui coûtent ensemble trois quarts de milliard, ça fait aucun sens.
[00:02:04] Speaker A: On ne pourra pas arriver là. Pourquoi on ne créerait pas une division? Un fonds d'immobilier qui appartient à 51% au gouvernement du Québec, mettons le ministère de l'Éducation, Puis sur les terrains, on a des terrains, on construit des nouvelles écoles, mais on fait aussi du développement peut-être résidentiel, on peut faire du commercial. Puis on va chercher 49 % d'investisseurs étrangers dans ce fonds-là et on transfère toute la... Dans le fonds, le fonds deviendrait le propriétaire des immeubles et le gouvernement se ferait donner une compensation et après ça, on louerait À ce joueur-là, les besoins d'école et avec un 15-20 ans, des boules, on signerait des boules de 15-20 ans, on ne pourra pas payer 500 millions dans le privé, ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai qu'un gars construise une école à 500 millions dans le privé.
[00:02:52] Speaker B: Exact. Si vous confiez la gestion de ces projets-là au privé, c'est garanti que vous voyez les coups de fond d'à peu près 50 % si pas plus du jour au lendemain. Mais oui, je pense qu'un partenariat public-privé pour la gestion de nos infrastructures, c'est intéressant.
[00:03:06] Speaker A: Mais le fonds d'immobilier qu'on crée appartient à 51% au gouvernement.
[00:03:11] Speaker B: Ça serait déjà bon. Moi, ça serait quasiment trop, en fait, parce qu'il y aurait quand même un genre de veto qui serait remis au gouvernement pour la plupart des projets.
[00:03:18] Speaker A: Oui, mais tu comprends que les revenus du fonds deviendraient, ça viendrait au gouvernement. On écarterait tous les paniqueux de PPP. Mais en même temps, le fonds, tu développes une expertise dans le fonds immobilier et tu as du rendement après. Le gouvernement se louerait lui-même ses propres écoles, mais il irait chercher du rendement là-dessus et il ne se ferait pas fourrer 500 millions pour une école.
[00:03:41] Speaker B: C'est déjà une très bonne piste de solution. Je serais intéressé de savoir ce que Bernard Brinville en pense parce qu'à la fin de la journée, C'est quand même le ministre d'éducation qui connaît un minimum les dossiers qui se rattachent au coût des infrastructures. J'ai pas encore vu de sortie de sa part à ce sujet-là, mais c'est sûr et certain que si on n'est pas construit dans cette direction-là, c'est sûr qu'éventuellement, on va se dire qu'on manque d'argent pour construire d'autres écoles. À la fin, quand on réalise tout l'argent qui est mis dans ces différentes écoles-là, que ce soit à Châteauguay ou à Prévost, il n'y a personne au monde qui va s'opposer à la construction d'une école. Mais à la fin, il va falloir quand même qu'on se pose la question. Est-ce que ces ressources sont bien utilisées? Est-ce qu'on n'est pas en train de priver ou d'asphyxier d'autres secteurs de l'éducation pour des projets d'infrastructure dont on a carrément perdu le fil des coups? Et je suis très intéressé de savoir comment les appels d'offres ont été faits. Est-ce qu'il y a eu plus qu'un joueur qui a appliqué ou c'est les mêmes joueurs qui ont constamment les mêmes qui sont renouvelés constamment.
[00:04:37] Speaker A: Qui se partagent la tarte, on les connaît, c'est tout le temps les mêmes. Même chose pour les hôpitaux, ici à Québec, on a un hôpital qui devait coûter 1,97 milliard, là on est rendu à 2,66 milliards, ça va finir à 3,5 et on étire ça sur 14 ans.
[00:04:53] Speaker B: Ça n'a aucun bon sens.
[00:04:55] Speaker A: Non, ça n'a aucun sens.
[00:04:56] Speaker B: Pourtant, quand on regarde la moyenne canadienne, un hôpital, en général, devrait coûter à peu près 1 à 1,2 à 1,3 milliards de dollars. Je pense qu'au Québec, on est une des seules places où est-ce qu'on voit la facture gonfler qui atteint des 3 milliards de dollars. On a souvent parlé des commissions d'enquête. On en voit présentement avec la commission Gallant, on a eu la commission Gomery et la commission Charbonneau qui portaient justement sur le coût de la construction au Québec, sur tout ce qui se passait en termes de corruption, de copinage. Puis je me demande finalement, est-ce qu'on a vraiment trouvé des solutions, est-ce qu'on a tiré des leçons de cette commission-là, parce que quand on regarde finalement quelques années plus tard, comment est-ce que tous les coûts explosent, et entendons-nous, ce n'est pas l'inflation qui provoque l'explosion des coûts d'infrastructure présentement, c'est un problème beaucoup plus profond et qui n'a clairement pas été adressé par les dernières commissions, donc à la limite, je pense que ce serait le temps de refaire une nouvelle commission, mais je ne suis pas sûr que le gouvernement de François Legault a le goût de se lancer là-dedans, Ils ont déjà de la difficulté présentable avec la Commission Galant et avec tout le ramènement ministériel qui s'amène dans les prochains jours. Donc, je serais surpris de voir le gouvernement de François Legault comme commandé, faire un aveu qu'effectivement, ils ont aussi perdu le contrôle, non pas juste sur les projets informatiques, mais aussi sur les projets de construction. Et donc, ils vont essayer de faire la lumière là-dessus pour finalement exposer davantage d'incompétence sur leur gouvernement.
[00:06:09] Speaker A: Ben, on l'a vu, Commission Galant, là, on les a vus passer, là. Bonnardel, Guilbault, Legault, Koskinen, puis Ouellet.
Tous ces gens-là, l'histoire des prix pis des coûts, ça les intéressait pas. Mais si tu t'intéresses pas aux prix pis aux coûts, ben tu te fais fourrer. Anne, carrément, je veux dire, ça te tente pas de gérer l'État. Tout ce qui t'intéresse, c'est des résultats pis de te faire healer aux 4 ans. Ben c'est ça que ça donne. Ça donne des écoles secondaires à un demi-million.
[00:06:39] Speaker B: Surtout quand on a des nouveaux ministres du transport qui arrivent à l'improviste comme ça et qui prennent pour acquis que six bullet points sont suffisants pour y résumer l'état d'un projet de plusieurs centaines de millions de dollars. Normalement quand on est ministre, et je n'ai jamais été en politique moi-même, mais quand on obtient un tel dossier, quand on est à la tête d'un ministère aussi important, généralement on fait ses devoirs, on arrive dans une nouvelle position, on prend le temps de faire des suivis et si jamais on a sous la main un projet de plusieurs centaines de millions de dollars, je m'attends à un plus gros debriefing, qu'il y a quelques bullet-points en fin de page, en fin de document, pour m'expliquer que oui, tout est beau, il y a des feux verts, t'inquiète pas. Et finalement, ça nous a peut-être d'empathes quelques mois plus tard. Donc, il y a eu de l'incompétence, il y a vraiment eu un manque de vigilance monumental. pis on commence à se douter que finalement c'est peut-être généralisé pis que ça touchait plus que quelques ministères là.
[00:07:25] Speaker A: Et pis là on a vu des témoignages de... Comment t'appelais ça? Chef de cabinet là? Chef de cabinet Éric Kerr là, c'était lunaire là, la fille avait jamais rien vu, elle prenait même pas de notes, il lui demandait ben ouais mais t'accompagnais du monde dans les briefings, prenais-tu des notes? Non, non. Non, non, non, moi je faisais juste transmettre des documents. Hey, payé à 150 000$ par année là.
[00:07:44] Speaker B: C'est une courroie de transmission à 150 000$ par année je dirais. Je pense qu'on n'a pas pu avoir la meilleure caricature de la haute fonction publique à travers un tel témoignage. C'était parfait, mais malheureusement, quand on regarde ça, on se dit qu'on paie des impôts comme ça ne se peut pas au Québec et qu'on paie pour ça au final. Ça n'a pas de bon sens.
[00:08:02] Speaker C: Mais à partir du moment en revenant sur les infrastructures comme une école, il y a des auditeurs qui nous disent qu'ils travaillent présentement sur un projet d'agrandissement pis c'est fou à quel point on dépense pour du luxe qu'on n'aurait pas besoin de dépenser comme des rangs d'escalier en verre. Il n'y a pas personne qui vérifie avant qu'on approuve le plan de construction. Il n'y a personne qui vérifie ça.
[00:08:23] Speaker A: C'est pas leur argent, ils s'en foutent.
[00:08:26] Speaker B: Effectivement, c'est un bon point que tu soulèves, parce que quand on regarde, par exemple, la manière que les écoles sont faites, je reviens souvent sur l'école de Prévost, parce que c'est le premier cas qui a sauté aux yeux de bien du monde, on regardait ça, c'est présenté comme des écoles modernes. Donc le gouvernement, il met ça de l'avant en disant, non seulement on va faire une nouvelle école, mais tant qu'à y être, on va introduire un paquet de nouvelles infrastructures dans l'école, on va mettre un paquet de laboratoires, un paquet de salles d'art, un auditorium qui fait accueillir pas loin de 700 personnes. Je comprends qu'il faut avoir des locaux adaptés pour les différents types de programmes scolaires, mais quand on regarde ça, on est loin de ce que devrait être au minimum dans les standards de base d'une école. On devrait se concentrer sur l'essentiel. Après ça, si on voit qu'il y a des besoins supplémentaires, on s'adaptera en conséquence. Il y aura des constructions supplémentaires dans le temps.
En amont, le gouvernement prépare déjà des écoles du futur, alors qu'on n'est même pas sûr de savoir si elles vont être complètement remplies. Il faut quand même qu'elles aient une pleine capacité. On sait qu'il y a des besoins en éducation, mais de voir comment on crée déjà des besoins d'avance. avec des affaires qui dépensent l'enseignement. Je veux dire, oui, des écoles modernes, on s'entend, on veut pas avoir des écoles du tiers-monde au Québec, mais jamais je croirais que ça coûte aussi cher d'avoir des laboratoires de tiers-monde.
[00:09:43] Speaker C: Il y a une différence entre écoles modernes et écoles de luxe en marbre.
[00:09:47] Speaker B: Ben, exact. Puis je pense qu'on est pas mal dans l'école de luxe.
[00:09:50] Speaker A: Non, non, c'est ça, là. Non, non, écoute, c'est épouvantable, là. On le voit. Puis l'informatique, là, je voulais te parler de dossier santé numérique. Mais regarde, l'histoire des... On va aller du côté fédéral. L'histoire des voitures électriques, là, la semaine dernière, Carné a reculé, là, juste pour l'année 2026, parce qu'il dit qu'il va revenir après ça pour confirmer son intention, parce que Carné, de ce temps-ci, il dit une chose, puis il dit son contraire en même temps, là. Mais là, ce qu'on comprend, c'est qu'au niveau des voitures électriques, au niveau... Fédéral. On devait vendre quoi? C'était 20% de voitures électriques en 2026, puis ça allait à 60% en 2030, puis à 100% en 2035. Si on recule là-dessus.
[00:10:28] Speaker B: Exact. C'est un recul qui, effectivement, c'est plus une suspension, comme tu l'as mentionné. C'est quand même une bonne nouvelle dans l'ensemble. Ça démontre qu'il y a une pression accrue qui s'est faite passer jusqu'au bureau du Premier ministre, Carney. Et là, il n'y a pas le choix de faire un genre de 180 degrés tranquille. Pour l'instant, c'est une suspension. Donc, à partir de 2026, il faut le rappeler, la politique fédérale disait que 20% des nouvelles voitures qui sont vendues devraient être électriques ou des hybrides rechargeables. Et éventuellement, en 2030, ce serait 60%. Puis en 2035, ce serait 100%. Donc, pour l'instant, cette politique-là, elle est toujours en place. Donc, l'objectif pour 2035 n'a pas été suspendu complètement. Mais là, pour l'instant, en 2026, on oublie ça. Donc, il n'y aura pas de quota imposé pour les concessionnaires ou les manufacturiers. et il y a une consultation de 60 jours qui a lieu présentement. Le problème avec cette consultation de 60 jours-là, c'est que malheureusement, ce n'est pas M. ou Mme Tout-le-Monde qui se fait consulter par rapport à ça. Il n'y a jamais eu de consultation publique. D'ailleurs, sur le dossier de l'interdiction des voitures récentes, en fait, c'est une consultation avec tous les lobbys et les manufacturiers du milieu automobile. Pour l'instant, ce que je comprends, et ça, c'est peut-être une bonne nouvelle, c'est que les manufacturiers trouvent que ça va pas assez loin. Eux, ils veulent pas juste une suspension de la politique, ils veulent son abolition complète.
[00:11:38] Speaker A: Ils veulent un plan de match, eux autres, là. Ils veulent voir pour 10 ans qu'est-ce qui va arriver ici, là.
[00:11:43] Speaker B: Exact. Puis ils ont totalement raison de le faire, parce que la réalité, c'est que quand on regarde « the big picture », comme on dit en anglais, en réalité, on n'a pas l'argent pour ça. La réalité, c'est que si on se base sur un rapport du ministère des Ressources naturelles, puis aussi d'autres rapports qui ont été colligés par la suite, On parle d'environ un coût de 300 à plus de 300 milliards de dollars, ce que ça va nous coûter en termes de finances publiques, sur les finances publiques, cette transition-là. Puis on connaît quand même l'état des finances à Ottawa, on est dans le rouge, puis on parle d'un budget d'austérité cet automne. Donc j'ai bien l'attitude à croire qu'on a les moyens de cette transition-là. De deux, on n'a pas l'énergie, puis ça c'est aussi vrai au Québec que dans le reste du pays. Je veux dire, il y a un poids, je veux dire, quand même, qu'on ne peut pas sous-estimer de la part de la transition des voitures électriques sur le réseau électrique comme tel. Ça demande des investissements massifs en termes de nouvelles productions d'énergie. Et ça, sur une courte période, parce qu'on est à moins de 10 ans de l'objectif. Donc, je veux dire, le temps tourne et pour l'instant, il n'y a pas grand-chose qui se construit. Et en plus, il n'y a pas non plus d'appétit, parce qu'on l'a vu dans les dernières années, il y a eu une baisse drastique des achats des voitures électriques entre l'année dernière et cette année. Ça s'explique, entre autres, par la disparition des fameuses subventions à l'achat, ce qui est une bonne chose en soi, parce qu'encore une fois, on n'a pas les moyens de payer pour ça. Ce n'est pas normal que les contribuables payent pour que d'autres personnes puissent acheter une voiture électrique au final. Et donc, je veux dire, les concessionnaires eux-mêmes, puis en fait les manufacturiers, ils l'ont eux-mêmes dit à Mark Carney au début de l'été. Ils ont été rencontrés dans son bureau, donc le PDG de Stellantis et le GM. Ils ont dit, écoute, si tu nous dis de maintenir le cap vers le quota pour 2026, on va devoir baisser notre production, on va devoir produire moins de véhicules. Donc, moins de véhicules chez les concessionnaires, c'est moins de choix.
[00:13:22] Speaker A: Moins de jobs.
[00:13:23] Speaker B: Moins de jobs et c'est des prix qui vont être plus élevés. Donc, les familles vont avoir la difficulté à trouver le véhicule de leur choix ou un véhicule qui convient. En fait, ils vont avoir la difficulté à trouver un véhicule point. Et ça, c'est un impact majeur qui va se faire ressentir aux quatre coins du pays. Et ce qui me dérange le plus, c'est que bon, il y a déjà un pas de recul qui est fait par le gouvernement de Carney et je m'attends à ce qu'il y ait un recul total à cause du contexte économique. Mais pour l'instant, François Legault au Québec, il faut le rappeler, on a une politique provinciale qui est calculée sur celle du fédéral. Il n'y a pas encore eu de recul au Québec.
[00:13:54] Speaker A: Non, Benoît Charrette n'a rien fait. Benoît Charrette, lui, il regarde la consigne qu'il devait implanter partout, puis il mange des mouches, là.
[00:14:01] Speaker B: Exact. En fait, pour l'instant, il a juste dit qu'on a fait des consultations, nous aussi, cet été, puis on va revenir dans quelques temps pour vous dire c'est quoi le plan de match. Mais la réalité, c'est que l'objectif au Québec, qui n'a pas encore été révisé pour 2026, C'est 32,5% des nouvelles voitures qui doivent être vendues et qui doivent correspondre aux quotas imposés. Donc on est plus agressif au Québec qu'au fédéral.
[00:14:22] Speaker A: Alors, c'est, il va falloir reculer là, là.
[00:14:24] Speaker B: Oui, il va falloir reculer. Si Ottawa recule, c'est pas vrai que le Québec va faire ce que le reste de l'Amérique du Nord ne fait pas ou n'est pas capable de faire présentement. Il y a une réalité économique qui est comme pas du tout considérée par le gouvernement de François Legault. Puis je pense que je l'encourage fortement à le faire en ce moment. Surtout s'il a regardé les sondages récemment. Parce qu'il clama que, un, les Québécois et les Canadiens veulent rien savoir de ça. Les sondages en ce sens, puis ça a été fait par plusieurs firmes, le démontrent. L'industrie n'est pas capable de suivre. L'économie ne donne pas raison à ça. On n'a pas les finances publiques ni l'énergie pour ça. Fait qu'il est temps de mettre un bric sur la politique des voitures électriques. Mais pour l'instant, c'est silence radio à Québec.
[00:14:59] Speaker A: — Ouais, pis le Parti québécois, eux autres, c'est encore plus raide, là. Le Parti québécois, c'est 2030. 100 % des voitures électriques, c'est complètement débile. On pourra jamais faire ça, là.
[00:15:06] Speaker B: Non, c'est impossible. Il faut le rappeler, 100% des compagnies qui produisent au Québec ou au Canada en termes d'industries automobiles, ce sont des entreprises étrangères. À la fin de la journée, si on leur impose trop de...
[00:15:19] Speaker A: Ils vont se sacrer leur cas.
[00:15:20] Speaker B: Ils vont se sacrer leur cas ou ils ne seront pas capables de suivre. Ils vont encaisser simplement les pénalités et ce seront encore une fois les contribuables ou les consommateurs qui vont en payer le coût. À la fin de la journée... Ça.
[00:15:29] Speaker A: Le PQ l'explique-t-il dans son programme que les prix des voitures vont exploser d'ici cinq ans au Québec?
[00:15:36] Speaker B: Je ne pense pas qu'ils l'ont mentionné. Je ne peux pas leur prêter d'attention parce qu'il me semble que leur politique environnementale n'est plus tout à fait publique ou facile à trouver en ligne.
[00:15:48] Speaker A: Il va falloir qu'ils reviennent avec des chiffres. Moi, je veux voir le prix des voitures qui explose avec la politique de 2030 100% électrique au Québec. Les voitures vont bondir, ça va exploser.
[00:15:58] Speaker B: Surtout qu'il y a eu des études en 2023 qui ont été publiées par rapport à l'impact des voitures électriques sur le réseau énergétique du Québec. Ça n'a pas sous-estimé, c'est par Mousseau et Brassard. Ça a été publié en 2023 et il disait carrément que si la totalité de la flotte des voitures électriques au Québec, en fait la totalité de la flotte automobile électrique au Québec en 2035, donc à plus de 5 millions de voitures, il y aurait un impact non négligeable sur le réseau électrique, notamment sur les recharges en plein hiver. Donc on reconnaît déjà que le réseau électrique québécois aurait de la difficulté à suivre. Et au Québec, lui, de son côté, se lance dans un projet colossal qui va coûter entre 185 et 200 milliards de dollars sur les 10 prochaines années, en espérant rejoindre cette demande-là. Donc on s'est fixé vraiment un objectif qui est démesuré. Et il semblerait qu'on a un gouvernement, puis même un gouvernement peut-être en attente, comme le PQ, qui ne sent pas reconnaître cette réalité-là.
[00:16:50] Speaker A: Et le coût de l'électricité va exploser. Parce que si tu mets 200 milliards sur ton réseau, il faut que tu refiles la facture.
Il y a un taux de rendement reconnu Hydro-Québec, devant la Régie de l'énergie notamment.
[00:17:01] Speaker B: Exact. Donc on doit s'attendre soit à un choc énergétique, des problèmes en termes d'alimentation ou en termes de puissance, ou sinon on doit s'attendre à un choc tarifaire. Et jusqu'à maintenant, on sait que la facture n'a pas été trop refilée. au ménage parce que le tarif pour les familles, pour les maisons, il a été fixé, il a été plafonné. Mais qui est cas pour l'instant, c'est les PME du Québec. Donc c'est quand même le nerf économique de notre province qui est affecté, qui n'est pas capable de suivre l'augmentation des tarifs d'électricité. Dans un contexte en plus où, il faut le rappeler, on est en guerre commerciale où est-ce que notre productivité, notre compétitivité est mise à bris. Mais la.
[00:17:51] Speaker A: Fédération canadienne des contribuables peut demander aux partis politiques où ils s'en vont avec ça?
[00:17:57] Speaker B: — Oui, on le fait. Là, on vient tout juste d'envoyer un communiqué de presse pour demander à François Legault, quand même, de reculer parce que, donc là, franchement, c'est quand même lui encore qui, pour l'instant, a les deux mains sur le volant. Donc, parce qu'à la moindre des choses, que lui-même, avec son ministre de l'Environnement, ou du moins son futur ministre, parce qu'on va savoir demain qui sera le prochain ministre de l'Environnement, mais qu'il y ait un 180° total qui soit fait là-dessus. Et si c'est pas le cas, bien, il va falloir que le Parti québécois, le Parti libéral, fasse une sortie là-dessus parce qu'au moins, on sait que le Parti conservateur d'Éric Duhem, eux, ils sont déjà en fait contre cette politique-là. C'est peut-être le seul parti qui en parle. Puis ce qui est assez particulier, c'est qu'encore une fois, la majorité des Québécois ne veulent rien savoir de cette politique. Et en contrepartie, il n'y a personne à l'Assemblée nationale qui leur parle. Donc il serait peut-être temps que ça change.
[00:18:40] Speaker A: Oui, puis pourtant, le monde va voter pour le PQ. Et le monde est contre l'indépendance, mais ils vont voter pour le PQ. Cherchons l'erreur. Nicolas Gagnon de la Fédération canadienne des contribuables. Merci beaucoup. Et vous êtes salué.
[00:18:53] Speaker B: C'est toujours un plaisir.
[00:18:53] Speaker A: À bientôt.
Hé ça là, ça c'est un drame là.
[00:18:58] Speaker C: Oui.
[00:18:59] Speaker A: 2030! Le PQ t'es lu l'année prochaine? 2030, il n'y a plus un char à gaz au Québec.
[00:19:05] Speaker C: Les fabricants d'automobiles vont quitter le Québec.
[00:19:09] Speaker A: Mais c'est pas juste ça. C'est que les prix vont exploser.
[00:19:12] Speaker C: Aussi.
[00:19:13] Speaker A: Ton char, là...
[00:19:14] Speaker C: La voiture bleue.
[00:19:15] Speaker A: Mon choix, mon char.
[00:19:17] Speaker C: Non, ça va être la voiture bleue pour le pays du Québec.
[00:19:20] Speaker A: Mais là, il n'y aura plus de voiture bleue.
[00:19:22] Speaker C: Et tout va être en français dans la voiture bleue. Toutes les pièces vont être bleues. C'est ça.
[00:19:29] Speaker A: Tout va bien aller.
Voilà, après la pause, Rodolphe Hosny débarque dans le show.